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Comment réussir à devenir une ville intelligente : des conseils mystérieux d’un expert des villes intelligentes

Publié 24 octobre, 2019 dans French, Nouvelles technologies, Réseau par 0

Comment réussir à devenir une ville intelligente : des conseils mystérieux d’un expert des villes intelligentes

Les programmes pour ville intelligente ouvrent un monde de possibilités pour les municipalités et leurs citoyens. Les avantages ont été démontrés partout dans le monde, qu’il s’agisse de projets qui améliorent la sécurité et le transport ou de projets qui favorisent l’engagement communautaire. « Essentiellement, il s’agit de rendre une ville plus viable », affirme Murray Marven, conseiller principal, Ville intelligente et Solutions IdO chez Bell Canada.

Le Défi des villes intelligentes du gouvernement fédéral a fait un excellent travail de sensibilisation au Canada et de nombreux projets prometteurs de villes intelligentes sont désormais en cours, affirme Marven. Il encourage les villes qui n’ont pas encore adhéré à un projet pilote.

« Il y a beaucoup d’idées fausses sur la façon de devenir une ville intelligente », a dit Marven. « La vérité, c’est qu’il y a de grands avantages à en tirer. L’important, c’est de commencer. »

Nous avons parlé avec Marven afin de démystifier les mythes sur les villes intelligentes et d’écouter ses conseils sur la manière dont les villes peuvent se lancer et réussir dans leur parcours pour devenir des villes intelligentes.

Il y a tellement de définitions de ce qu’est une ville intelligente. Comment définiriez-vous une ville intelligente?

Murray Marven : Commençons par parler de l’Internet des objets (IdO). La technologie de l’IdO permet aux entreprises de recueillir des données en temps réel afin de prendre de meilleures décisions. Le même principe s’applique aux villes et aux municipalités à une échelle beaucoup plus vaste. Elles peuvent prendre des décisions éclairées qui ont d’importants avantages sociaux, communautaires et environnementaux.

Au bout du compte, il s’agit de savoir ce que la technologie permet à une ville de faire pour influer de façon significative sur la vie de ses citoyens. Cela comprend des choses comme des solutions plus rentables pour gérer la ville, l’embellissement de la ville, sa sécurité et sa qualité de vie, l’amélioration de la qualité de vie et l’augmentation de la participation des citoyens. En bref, il s’agit d’aider une ville à devenir un endroit où les gens veulent être. Être une ville intelligente profite aux citoyens, aux travailleurs, au personnel et aux élus.

Il faut commencer par définir comment on veut avoir un impact positif sur la vie des gens, puis utiliser la technologie éprouvée pour le faire.

Vous avez dit que le plus grand obstacle pour les villes est la peur. Comment la surmontez-vous?

Marven : Les villes intelligentes n’ont pas encore été fortement déployées au Canada, car la peur de l’inconnu est l’un des plus grands obstacles. Mais ces solutions ont fait leurs preuves en Asie, en Europe et aux États-Unis, et aussi au Canada si l’on tient compte du secteur commercial. Pour atténuer les risques, les villes peuvent toujours commencer par des projets pilotes. Les solutions fonctionnent et les résultats sont bien connus. Il ne fait aucun doute dans mon esprit que ces mesures donneront des résultats. J’encouragerais simplement les villes à commencer.

Mettons de l’ordre dans les idées fausses que vous avez entendues de la part des municipalités au sujet de devenir une ville intelligente. L’une de ces idées est que c’est seulement pour les grandes villes.

Marven : Au sud de la frontière, plus de 30 pour cent des projets de villes intelligentes se déroulent dans de petites villes, selon une enquête de la conférence des maires des États-Unis.

Bien que les petites villes n’aient peut-être pas les mêmes problèmes de stationnement qu’une grande ville, presque n’importe quelle ville, peu importe sa taille, a des bâtiments et dépense probablement de 30 à 40 % de plus que ce dont elle a besoin en énergie si elle n’est pas pleinement optimisée. L’énergie est l’un des coûts les plus importants pour de nombreuses villes, et en économisant sur les coûts énergétiques, les villes peuvent réinvestir leurs économies dans d’autres secteurs pour améliorer la vie de leurs citoyens.

Que répondez-vous à ceux qui croient que devenir une ville intelligente coûte trop cher ou qu’il faut être à la fine pointe pour que cela fonctionne?

Marven : Voici où la technologie aide à abaisser le point d’entrée. Dans le passé, une solution d’Internet des objets (IdO) devait avoir un réseau et un stockage coûteux. De nos jours, les données peuvent être stockées dans un nuage économique. De plus, la solution n’exige pas qu’une ville déploie son propre réseau Wi-Fi ou son propre réseau étendu pour la soutenir. La vérité au sujet de l’IdO, c’est qu’il exige rarement beaucoup de bande passante. Aujourd’hui, les capteurs peuvent être connectés à l’aide de LTE-M, un réseau étendu à faible puissance qui fait partie des réseaux de service cellulaire des principales entreprises de télécoms. Le point d’entrée est considérablement réduit par rapport à ce qu’il était il y a dix ans, voire cinq ans. Il n’est pas nécessaire d’attendre de nouvelles technologies comme la 5G pour commencer à rendre une ville plus attrayante. La 5G ne fera qu’ajouter à cet attrait.

Quels conseils donneriez-vous aux villes pour savoir comment et par où commencer?

Marven :

Il y a essentiellement cinq étapes à franchir pour commencer. La première consiste à développer une vision fondée sur les principaux enjeux auxquels fait face votre ville.

Deuxièmement, il faut renforcer le soutien à la vision auprès des citoyens et dans l’ensemble des services. Les consultations aideront à valider et à appuyer les principales priorités.

Troisièmement, il faut choisir les bons partenaires. Sachez que vous n’êtes pas seuls. Il y a des partenariats à votre disposition au sein d’organisations canadiennes qui utilisent les meilleures offres mondiales de premier plan pour élaborer des solutions faites pour le Canada.

Quatrièmement, n’attendez pas. Commencez petit s’il le faut. Les projets pilotes sont une excellente façon de démontrer les premiers résultats.

Finalement, persévérez et rendez votre ville plus intelligente chaque jour.

Quelles initiatives relatives aux villes intelligentes produisent les meilleurs résultats?

Les villes diffèrent beaucoup en ce qui concerne leurs principaux défis, mais un défi commun que nous constatons, c’est que les infrastructures vieillissantes et les fuites d’eau sont souvent un problème. Il arrive souvent que 30 % de l’eau traitée s’écoule dans le sol. C’est une question de sécurité publique parce que les fuites érodent l’infrastructure, comme les routes et les conduites de gaz. Pour revenir à un point précédent, ces solutions conviennent aux villes de toutes tailles − l’un de nos récents déploiements a permis à une ville de réduire ses pertes en eau et d’atténuer les coûts de défaillance des infrastructures d’environ 130 000 $ par année en surveillant le réseau de canalisations d’eau de la ville à l’aide de nœuds intelligents fixés aux bornes d’incendie existantes. De même, les solutions de surveillance peuvent atténuer les dommages causés par les inondations, qui sont le principal problème pour les villes selon la Fédération canadienne des municipalités.

L’optimisation énergétique est toujours importante parce que les villes peuvent réaliser des économies immédiatement. Étant donné que l’énergie représente un pourcentage si important des dépenses d’une ville, de petits changements peuvent représenter de grandes économies. Par exemple, la Ville de Chicago s’attend à économiser 10 millions de dollars par année en coûts énergétiques en remplaçant 270 000 lumières par des lumières à DEL équipées de commandes intelligentes. La technologie fait aussi une différence en ce qui concerne l’engagement des citoyens. Contrairement aux entreprises, les services municipaux doivent être accessibles à tous. Ils doivent trouver des moyens abordables d’atteindre les membres difficiles à joindre de nos collectivités.

Quelles sont les embûches à éviter?

Marven : Il est extrêmement important pour les villes d’établir un plan et un budget délibérément pour l’innovation et l’amélioration des infrastructures. Les villes ne sont pas autorisées à enregistrer des déficits, alors il faut les intégrer au budget pour créer un élan.

Deuxièmement, les villes doivent trouver des moyens de rendre l’approvisionnement plus agile, en utilisant des projets de recherche et des projets pilotes, par exemple. Les politiques d’approvisionnement du secteur public sont en place pour de bonnes raisons, mais les politiques doivent soutenir les échéanciers liés à l’innovation.

Troisièmement, les villes devront commencer à coordonner leurs activités dans tous les secteurs. Une plateforme qui leur permet de voir l’ensemble des activités de la ville sur une seule interface peut les aider à trouver de nouvelles possibilités d’efficacité interfonctionnelle et à réaliser des économies. Par exemple, il permettra à une ville de coordonner tous ses véhicules de service public en temps réel lors d’un événement public, comme un défilé. Les villes peuvent facilement s’assurer que les autobus, les camions à ordures et les véhicules d’urgence ont des instructions d’acheminement claires pour faire face aux fermetures de routes.

Enfin, ils doivent se méfier de la prolifération des projets en vase clos, sans cadre, plan et partenariat avec les intervenants clés. Les champions peuvent venir de nombreux endroits, mais un plan permet d’établir l’alignement nécessaire.

Quels facteurs les villes devraient-elles prendre en considération au moment de choisir un partenaire?

Marven : Cherchez un partenaire expérimenté qui vous aidera à éviter les embûches que je viens de décrire. Chez Bell, nous travaillerons avec vous sur le dossier commercial et nous vous aiderons à trouver des façons de résoudre les problèmes. Nous allons nous asseoir dans un atelier pour esquisser le plan d’ensemble.

Choisissez des personnes qui montrent les meilleures solutions, mais qui créent aussi une redondance dans leur portefeuille. La redondance dans la pile de solutions réduit les risques. Assurez-vous que le partenaire cherchera les solutions dont vous avez besoin.

Enfin, cherchez un partenaire qui investit au Canada. Les villes intelligentes connaissent beaucoup de succès en Asie et en Europe, mais il n’y a pas beaucoup de chasse-neige à Singapour. Vous avez besoin d’un fournisseur qui tiendra compte d’abord et avant tout de l’espace canadien et qui fera passer vos besoins avant tout.

Chez Bell, le Canada est notre marché et nous nous concentrons sur cette géographie. Nous travaillons dans le domaine des capteurs connectés pour concevoir ces solutions depuis plus de 20 ans. Les investissements dans le réseau dans les villes canadiennes s’étendent d’un océan à l’autre et dans toutes les tailles de communautés. Quelle que soit la taille de la ville, vous n’êtes pas en concurrence avec Paris, Rio ou tout autre endroit. Vous serez toujours la priorité. Nous avons 52 000 employés au Canada qui veulent que les villes canadiennes réussissent. Nous vivons ici aussi.

Pour en savoir plus sur les solutions de Bell Canada pour ville intelligente, cliquez ici.

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